vendredi 13 février 2009

Trois citations

Ma page iGoogle m'offre quotidiennement des citations. Aujourd'hui, chose rare: les trois que j'ai lues m'apparaissaient très pertinentes, au point où j'ai envie de les partager avec vous.
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Writing well mean never having to say, 'I guess you had to be there.'

Traduction: "Bien écrire signifie ne jamais avoir à dire 'il fallait être là'".
En d'autres termes, le travail de l'écrivain est de pouvoir saisir toutes les situations dignes d'être racontées, et d'en faire le récit en s'assurant de transmettre toute la pertinence de l'épisode en question. Le "fallait être là" est un raccourci inadmissible pour le bon raconteur!
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Times have not become more violent. They have just become more televised.

Traduction: "Notre époque n'est pas plus violente. Elle est seulement plus télévisée".
L'inénarrable Marilyn Manson souligne ici que l'image transmise par les médias n'est pas nécessairement un reflet exact de la société dans laquelle nous vivons. Certaines études notent par exemple la baisse de la criminalité urbaine accompagnée en parallèle d'une plus grande médiatisation des crimes violents, qui contribuent à donner une impression de dangerosité de la vie urbaine qui va à l'opposé des risques réels.
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Art is science made clear.

Traduction (je n'ai pas retracé l'original): "L'art, c'est la science rendue claire".
Le monde fonctionne selon des principes et des processus que les sciences tentent d'élucider; l'artiste est capable de parler du monde sans l'élucider, mais en le clarifiant par son regard particulier. Les arts réussiront parfois à saisir l'essence d'un phénomène... d'un lieu, d'une émotion en quelques traits, notes, mots, tandis que les sciences vont procéder par une décortication minutieuse du phènomène en question. Mais un peu comme l'autopsie d'un corps, cette entreprise appauvrit (tue?) ce qui est décrit. Tandis que l'art l'enrichit!
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La semaine a été encore consacrée à l'enseignement. D'ici deux semaines, les corrections plus intenses commencent. J'ai hâte de replonger dans l'écriture intensive... en attendant, ne manquez pas l'épisode hebdomadaire du Noeud Gordien ce dimanche!

1 commentaire:

  1. En réponse à l'art et la science...
    ça me fait penser à un livre de Eckhart Tolle; A New Earth.
    En étiquetant les choses de noms et en décortiquant leur fonctionnement, on en perd souvent l'essence. Lorsque l'on voit un arbre, on s'arrete à son nom, pas à l'arbre lui même. C'est comme si le nom nous donne une réponse facile et nous permet de ne pas regarder plus loin.
    Si on voit quelque chose et que l'on essaie d'être présent mais sans penser, on sent alors une présence, de la beauté, on se sent posé.
    regarder un arbre sans penser aux termes qui le définissent, sans penser tout court en fait, ça peut être l'expérience la plus magique et intense... Tout est dans la présence.
    Je crois que l'artiste capte cette présence et en partage la beauté, ce qui fait que l'on peut rester devant une toile, émerveillé, intrigué, sans mots. Juste être, juste apprécier. Parce que si on essaie de trop comprendre, on se retrouve à penser avec notre tête et on perd l'essence de ce qui est, comme pour la science finalement.

    Était-ce comprenable?
    Moi je ne deviendrai pas écrivaine!!!

    :)

    Jess

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