dimanche 6 septembre 2009

L'océan d'en haut


Je viens de terminer la lecture de "Dieu - L'océan d'en haut" de Victor Hugo.
Poème épique de plus de 3000 vers, l'oeuvre nous conduit sur la trace d'un penseur-voyageur anonyme qui cherche Dieu sans le trouver.
Les sections qui commencent toutes par "Et je vis au-dessus de ma tête un point noir. Et ce point noir semblait une mouche..." Et à mesure que le narrateur monte, il croise une chauve-souris, un hibou, un corbeau, un vautour, un griffon, un aigle, un ange puis une clarté. Au début très pessimiste - je vous suggère de vous taper le premier poème seulement, qui évoque parfaitement "L'océan d'en haut", le vide sidéral infini qui ramène l'homme à sa petitesse et qui remet en question l'idée même d'un Dieu capable de se soucier de l'humanité - graduellement, il conduit le lecteur à reconnaître Dieu dans son oeuvre: le monde.
Le neuvième poème n'a que le premier vers; qui donc se serait trouvé sur le chemin du narrateur ensuite? Est-ce qu'il aurait monté, plongé dans l'océan d'en haut jusqu'à y rencontrer Dieu?
Je vous cite un seul vers, de ceux qui m'ont marqué le plus; dans le poème VII, il résume efficacement le paradoxe de cette humanité qui se croit capable de tout en n'étant rien:

"L'homme,
Titan du relatif et nain de l'absolu..."


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