samedi 13 août 2011

Du sexe là où il n'y en a pas

J'assistais un jour à une conférence de sensibilisation au suicide. Le conférencier entrait dans la partie "homosexualité" de sa présentation... C'est-à-dire qu'il expliquait à l'auditoire comment, pour beaucoup d'adolescents, homosexualité rimait avec insulte et harcèlement de leurs pairs... C'était à l'époque de la sortie remarquée de Daniel Pinard sur le sujet. Jusque là, pas de problème.
Le conférencier, en décrivant comment la question de l'homosexualité était traitée auprès de ses enfants, a lâché: "Chez nous, on sait que Tintin et le capitaine Haddock, vous savez... deux hommes adultes qui vivent ensemble..." [clin d'oeil]
Le commentaire m'avait stupéfié. Tintin n'est pas particulièrement intéressé par les femmes, apparemment (il y a un total de zéro situation romantique dans ses histoires), mais de là à dire qu'il est gay?
J'assistais à cette conférence en tant qu'enseignant, alors je n'ai pas confronté le conférencier... quoique je regrette ne pas l'avoir fait. Alors qu'il dénonçait l'étiquetage sexuel chez les adolescent, voilà qu'il incluait une relation entre gars certes intime mais non sexuée comme un indice d'homosexualité... Paradoxal, n'est-ce pas?
Apparemment, le conférencier n'est pas le seul à faire ce genre de bond logique... Certains verraient des *des marionettes de Sesame Street* comme homosexuelles!
Ah, misère. Et pourquoi pas voir Passe-Partout comme un ménage à trois? Les Schtroumphs, à cent contre une, adeptes de gangbang?
Est-ce nécessaire, utile, intéressant de projeter une sexualité partout?
Est-ce que se préoccuper d'enjeux sociaux donne le droit de les projeter sur des choses qui ne les impliquent pas à priori?




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