mercredi 25 août 2010

La migration des collégiens

Comme les oies blanches, les collégiens migrent en groupe. Les environs des CÉGEPs et des Universités se vident durant l'été; au moment où le mois d'août glisse vers septembre, on les observe retourner dans les endroits où ils hiverneront pour disparaître à nouveau le printemps venu.

Comment reconnaît-on les collégiens?
La période de la rentrée est le meilleur moment pour observer le collégien dans ce qui deviendra son milieu natal. Le collégien de l'année est plus facile à voir du fait de ses caractéristiques typiques:

  • Des vêtements neufs des pieds à la tête (sac et autres accessoires compris) achetés par maman et papa ou financés par un été de travail à temps plein; 
  • Un ou plusieurs sacs trop remplis; les collégiens gèrent le départ de la maison en tentant d'en traîner un succédané sur leur dos; 
  • Une démarche mal assurée qui dit "je dois me conduire comme un adulte indépendant dans la grande ville mais je manque de pratique"; les bras peu mobiles et un regard qui apparaît à la fois concentré sans regarder quoi que ce soit en particulier sont des indices qui apparaissent fréquemment; 
  • Certains collégiens, peu familiers avec la vie en ville, vont montrer des comportements qui trahissent leur mince familiarité avec leur nouvel environnement. En effet, on en trouve parfois assis sur des chaînes de trottoir, sur des terre-pleins de boulevard ou les marches des établissements du coin. Leurs activités les plus probables: écrire, lire un ouvrage obligatoire, observer les environs d'un air légèrement perdu. 
  • Lorsque les collégiens vont à l'épicerie pour se nourrir, on observe trois autres signes typiques: 1- la présence d'un parent qui les aide à faire leur première épicerie; 2- une alimentation extrêmement fruste à base de pain, de pâtes et / ou de charcuterie. Les paniers sont probablement vides de produits exotiques ou de luxe (fruits, légumes, fromage); 3- notez la présence d'un coloc probable et de la négociation à propos des achats qui démontre le caractère récent de leur cohabitation.
Lorsque vous voyez un collégien, assurez-vous de ne pas déranger son comportement naturel. Évitez de les prendre en photo à leur insu (ils pourraient devenir confus ou violents) et de les nourrir (ils pourraient s'attacher). Observez-les plutôt à une distance respectable, parce que l'année d'après, ils seront devenus citadins comme vous et ils pourront s'amuser de la migration de la cohorte suivante! 

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