lundi 26 janvier 2009

Flashbacks


L'épisode de la semaine du Noeud Gordien est le premier à ne pas suivre une chronologie linéaire. On saute 5 ans dans le passé, à un moment où Katzko et Tobin n'étaient pas brouillés. Cela fait un moment que j'avais quelques épisodes du genre en tête, mais je tenais à compléter la première "saison" (pour emprunter le terme des séries télévisés) avant de me le permettre. 
Dans la perspective où le Noeud est une mosaïque de gens, de situations et d'enjeux, je pense que cela permettra éventuellement de combler certains trous de la trame, de décrire des événements qui se sont passés hors-scène ou encore avant le début de l'épisode 1 (chronologiquement parlant)... et éventuellement avoir une vue d'ensemble d'où les personnages viennent et ce qu'ils ont traversé avant de vivre les moments qu'on leur connaît déjà. 
 Les lecteurs assidus (enfin, les 2-3 qui m'en parlent, j'ai très peu de feedback) ont peut-être déjà remarqué que j'ai laissé entendre qu'il y avait eu un grand brassage dans La Cité il y a 4-5 ans de cela... Je pense que mettre en scène un Lev Lytvyn en relative santé, un Edouard Gauss en train de percer ou présenter quelques rencontres significatives ne pourra que (vous) plaire. 
Je pense introduire graduellement quelques intrigues "temporelles", tout en me gardant bien de présenter un récit à canaux multiples, qui pourrait devenir confus à la longue. Les périodes traitées seront restreintes en nombre, quoiqu'il soit possible de présenter des épisodes indépendants ciblés sur un personnage ou une occasion en particulier. Le plus vieux flashback que j'ai en tête pour l'instant va jusqu'au XVIIIe siècle... mais je pense que ça ira à la saison 3. Il y a des choses plus urgentes à écrire en attendant! 

jeudi 22 janvier 2009

"Here there be monsters"

Alors que Mythologies avance, je me trouve confronté à un effet à la fois effrayant et exaltant - la terra incognitae de mon imaginaire. 
Pour tous mes projets, j'ai une bonne somme d'idées, de personnages, d'intrigues et de moments forts, mais ce qui lie le tout n'est pas nécessairement tout pensé - sinon le livre serait déjà écrit, non? Ces jours-ci, je me sens comme l'explorateur qui sort des zones connues et déjà naviguées et qui s'engage dans les zones inexplorées, où les cartographes s'amusaient à dessiner des monstres et autres créatures fantastiques pour remplir les coins... 
Je vais vous le dire maintenant, et peut-être y revenir une autre fois: c'est vraiment quelque chose lorsque, après l'exploration, on revient avec les idées, personnages et intrigues liées de façon cohérente... et qu'on se surprend soi-même de la façon dont ce qui tient tout ça ensemble a pris forme! 

lundi 19 janvier 2009

Quantité et qualité

Après deuxième semaine d'écriture active, qu'ai-je à montrer? Bien peu, à tout prendre: quatre pages de Mythologies (dont deux relues et corrigées) et des épisodes du Noeud Gordien écrits un jeudi plutôt qu'un dimanche. Ça paraît bien peu, mais les apparences sont trompeuses. 
En fait, je suis satisfait de ma progression. Pour un écrivain du dimanche, le Noeud aurait pris 100% de mon temps d'écriture hebdomadaire. Le fait que mon premier projet-école ait avancé change tout... Et lorsque je considère le fait que l'une de ces deux premières semaines a été quasiment entièrement consacrée à ma préparation de cours (le trimestre commençait!), je pense que les choses n'iront qu'en s'améliorant. 
Pour l'avoir fait longtemps, je sais que je peux écrire 10 pages en une demi-journée, mais c'est 10 pages de n'importe quoi qui prendra autant (sinon plus) de temps à relire et à mettre en forme correctement, tandis que ces quatre pages de Mythologies, c'est davantage solide. Comme quoi quantité n'égale pas qualité... et la qualité ne se fait pas à la chaîne.

vendredi 16 janvier 2009

Le pied dans la Bush


Si vous parlez anglais, vous apprécierez sans aucun doute ce lien qui vous présente quelques-unes des énormités que le président américain sortant a proférées au cours de ses deux mandats... C'est le genre de trucs qui ne s'inventent pas! 

mercredi 14 janvier 2009

Une mine d'or


Plutôt que vous parler de mon travail, je vais partager avec vous une ressource qui m'a presque littéralement fait tomber de ma chaise. Lorsque je l'ai découverte, j'ai passé presque toute la journée à cliquer d'une page à l'autre tant les informations qu'elle présente sont intéressantes. 

Le site TV Tropes est un bijou d'études à propos des "Tropes", ces procédés utilisés par les scénaristes, auteurs et autre créateurs pour ficeler leurs intrigues qui, après quelques millénaires, se rejoignent en archétypes. On trouve par exemple des clichés vus mille fois comme la demoiselle en détresse, mais allez voir ce qu'ils disent sur les antagonistes et vous verrez qu'ils ont fait leur devoir pour bien mettre le doigt sur les diverses variétés de Villains qu'on rencontre dans les fictions. 

La beauté du site est qu'il utilise les hyperliens au maximum. En effet, pour chacun des procédés discutés, on retrouve une série de films, livres, mangas, séries TV où le Trope est présent, et réciproquement, si vous cherchez une oeuvre, vous verrez l'inventaire des tropes qu'on y retrouve. 

Bonne lecture, et surtout, n'allez pas voir ce site si vous devez partir dans 5 minutes, vous arriverez en retard au travail. 


lundi 12 janvier 2009

L'évolution du titre

Je pense que mon blog commence à me plaire. La réécriture de la description du site et l'image ajoutée y sont pour quelque chose (il est moins austère!) mais c'est surtout le fait d'avoir repensé le titre du blog qui me met à l'aise.
En effet, lorsqu'on a pas encore grand chose à montrer, s'autoproclamer "écrivain" a quelque chose de pompeux. En fait, cela renvoie à la définition qu'on retient... un écrivain, est-ce quelqu'un qui écrit ou quelqu'un qui est lu? Peu importe où on loge, on doit vivre avec la connotation de l'autre définition... et même si j'écris assurément, je suis encore à peu de choses près un écrivain du dimanche avec plein d'idées et énormément de travail à abattre. C'est pour ça que j'ai redéfini le "Moi, écrivain" que j'avais choisi sans trop réfléchir en question: "Moi, écrivain?".
Je suis bien conscient que le chemin que je choisis peut très bien se solder en amer sentiment d'impuissance dans quelques années, alors je crois que décrire mon processus comme une question à répondre plutôt qu'un résultat affirmé rend mieux l'essence de ma démarche.
Si un jour je rebaptise mon blog avec un titre plus affirmatif, je l'aurai mérité!

vendredi 9 janvier 2009

Mythologies

Tel que promis, je vous parle donc du projet sur lequel je travaille, Mythologies (titre temporaire)! 
Il s'agit d'une série de contes qui s'enfilent les uns aux autres et qui s'organisent en trois parties. La première est la création du monde, des dieux et de l'humanité; la seconde traite des péripéties des héros de ce monde qui ont acquis un statut mythique, comme nos Hercules et Persée; la troisième reste mon secret! 
Je n'ai que la première partie d'écrite à l'heure actuelle, quoique je suis sur le point de la compléter. Un peu à la manière du Noeud gordien, les épisodes de la première partie sont courts (un peu plus longs que sur le Noeud: 2-3 pages plutôt qu'une ou deux). Ce premier tiers fait près de quarante pages, et il ne me reste qu'un "épisode"/chapitre à ajouter, après quoi (et après une dernière ronde de révision!) je pourrai le déclarer complet. 
Il risque d'y avoir une rupture de style entre les tiers; le premier a été écrit avec des connotation de chanson épique, comme les bardes d'autrefois en récitaient, avec des formules qui se répétent à travers le récit. J'ignore encore dans quelle mesure cette façon de faire sera pertinente pour la suite - j'aurai à traiter de la question dans l'action! 
En tout et pour tout, j'imagine que l'ouvrage final fera autour de 120 pages (à interligne et demie), ce qui en fait une lecture relativement courte... mais sans longueur (enfin, j'espère). 
Étant donné le caractère un peu... inhabituel de ce récit, je ne m'attends pas vraiment à ce qu'il soit publié (quoique je ne dirais pas non!). Je vais néanmoins tenter ma chance une fois le tout complété. Je vous tiens au courant de l'évolution du dossier! 

J'ai aussi écrit l'épisode de la semaine du Noeud Gordien, qui met en vedette Will Szasz. À lire dimanche!

mercredi 7 janvier 2009

La question du mode de vie

Cela fait déjà un moment que je sais que toutes les pièces sont alignées pour me permettre le saut vers l'écriture plus active. J'ai la chance de pratiquer l'activité professionnelle qui me plaît le plus entre toutes, l'enseignement, depuis plusieurs années déjà... C'est d'ailleurs le fait que mon travail d'enseignant universitaire me laissait beaucoup d'heures de libre (ne serait-ce qu'en raison du congé estival!) que j'avais décidé d'entamer un doctorat. J'ai filé ainsi pendant plusieurs années avant de revenir aux sources. Je suis maintenant un enseignant aguerri, je ne manque pas de travail, il ne me restait qu'à diriger ma force de travail vers un projet qui me tenait à coeur. 

C'est à la fois sécurisant et confortable de savoir que je ne fais pas le saut à la manière d'un rêveur de 16 ans... De un, je ne compte pas sur l'écriture pour survivre, et le fait d'être publié ou d'être lu est beaucoup plus important à mes yeux que de faire de l'argent, de sorte que je n'ai pas au-dessus de la tête une sorte d'épée de Damoclès qui me contraint à la pauvreté si je ne publie pas, et vite... De deux, je sais que publier vite et obtenir un succès instantané est une chimère. Soyons réaliste: on ne devient pas millionnaire en écrivant dans une société qui lit aussi peu. De sorte que mon effort s'inscrira dans la durée. Au fond, je sais que, que je sois lu ou pas, je continuerai d'écrire, après tout... Mais que dans tous les cas, je n'aurai pas besoin d'un toit au-dessus de ma tête, ou de nourriture sur ma table, parce qu'en parallèle à mes rédactions, je gagne raisonnablement bien ma vie. 

Comme je me plais à dire, mes quelque 26 ans d'étude ne m'auront pas conduit à un salaire de 120 000$ (contre 70h de travail par semaine!) mais à un mode de vie confortable, où la distinction entre travail et plaisir s'atténue jusqu'à ce qu'on peine à dissocier l'un de l'autre. N'est-ce pas fantastique comme situation?

lundi 5 janvier 2009

Première journée de travail

Pas d'inquiétude: je ne risque pas de faire une mise à jour quotidienne sans quoi le blog entier deviendrait aussi banal que routinier. Cependant, la toute première journée de travail mérite qu'on en dise quelques mots! 

Je me suis levé de bonne humeur ce matin, sachant que je travaillerais sur mes propres projets. Je suis évidemment retombé dans ce que j'avais fait jusqu'à date pour Mythologies; ça faisait un bon moment que je ne n'y avais pas travaillé. J'ai été agréablement surpris de constater comment je pouvais prendre un bon rythme sans effort... après quelques réflexions, ça n'a rien de surprenant... Les écrivains du dimanche écrivent avec une pleine semaine de travail dans le corps, avec un seul jour pour récupérer (pour peu qu'on puisse récupérer avec le ménage et les courses de hebdomadaires!), sans compter  qu'on sait très bien que le lendemain sera un retour au travail... Or, se mettre à l'écriture un lundi - après le congé des fêtes qui plus est - rend le tout plus relax, moins corvée, contrairement aux quelques heures arrachées à la fin de semaine. Je ne doute pas que je serai moins pimpant les vendredis, mais bon... 

J'ai donc relu et corrigé une bonne part de ce que j'avais écrit, particulièrement la fin qui avait été mise sur papier mais pas encore retravaillée. En fait, il ne me reste qu'un chapitre avant d'avoir tout révisé. Ensuite je me remets à rédiger... 

Dans les prochains jours, je vous parlerai plus précisément de la forme que prendra le projet... pour le fond, c'est mon secret, mais il vous sera évidemment possible de le lire une fois tout cela complété! Et je me permettrai peut-être aussi quelques mots sur d'autres sujets. Restez à l'écoute!

vendredi 2 janvier 2009

Mon premier projet

Ceux à qui j'ai déjà parlé de mes projets auront entendu parler de celui sur lequel je travaillerai à partir de lundi prochain. Il s'agit d'un conte poético-fantastique en trois actes que j'ai commencé à écrire en 2003 dont j'ai déjà complété le premier tiers. Le "working title" de cet ouvrage est Mythologies
Comment se fait-il qu'un travail commencé il y a plus de 5 ans ne soit pas complété? Est-ce que je souffrirais du syndrôme de la page blanche? Nenni. Ce projet représentait un tournant dans mon parcours... Jusque-là, mon mode d'opération était de noircir autant de pages que je le pouvais - généralement une dizaine par séance-journée. Avec Mythologie, je me lançais pour la première fois dans le travail d'orfèvre, celui de la composition minutieuse avec tout ce que cela implique de concentration et de révisions - mais à vitesse d'escargot. Le projet avançait lentement, et c'est comme ça que je voulais que ça se fasse. 
Lorsque j'ai commencé mon projet de doctorat, la quasi totalité de mon énergie intellectuelle a été mobilisée par mes études, de sorte que je n'avais pas le loisir de tourner toute mon attention sur cette histoire. Et je n'avais pas envie de m'investir à moitié dans l'un ou l'autre projet! 
Je vois un peu Mythologies comme un "projet-école": une vieille (et, en toute humilité, assez bonne) idée déjà travaillée qui sommeillait dans mes tiroirs et que je vais tenter de rendre à terme. Si et quand je l'aurai complété, je pourrai toujours travailler sur sa publication en m'attaquant à un second projet-école, dans un tout autre créneau. Après quoi je serai mûr pour commencer un projet "sérieux" - pas que les autres ne le soient pas, mais je pense que le processus aura affiné mon travail... en d'autres termes, je serai passé d'écrivain du dimanche à quelqu'un avec un bout de chemin de parcouru! 

jeudi 1 janvier 2009

C'est parti!

Comment mieux commencer la nouvelle année qu'en replongeant dans mes projets? Aujourd'hui, pour marquer le passage à 2009, j'ai écrit le premier épisode du deuxième volume du Noeud Gordien (qui sera posté sur le site dimanche prochain comme d'habitude). J'ai presque hâte à lundi... Je vais commencer activement ma production littéraire. Je vous présenterai évidemment les projets sur lesquels je compte me faire les dents. Non, ça n'est pas le Noeud, et non, je ne compte pas ravir le monde entier avec quelques lignes écrites sur une napkin. 
En fait, j'ai conscience du fait que je m'engage dans une entreprise de longue haleine, et je sais aussi qu'il ne me suffira pas de noircir quelques pages, ou même d'achever une histoire de 300 pages pour que quelqu'un y reconnaisse un certain potentiel. Alors mes premiers projets vont être échafaudés avec toute la sincérité et le soin que je peux y mettre, mais ma "vraie visée" est au-delà de ceux-ci... 

Je vous en reparle bientôt.